Le Cénacle libanais a joué un rôle de protagoniste dans l’histoire du Liban, de l’indépendance jusqu’à la moitié des années 1980, et a introduit dans la vie politique et culturelle des ferments intellectuels et des principes identitaires qui, en dépit du déclin des institutions, font partie désormais de l’ADN du pays.
Dernière mise à jour: 22/04/2022 09:33:54
En 1946, au moment où les Libanais se trouvent pour la première fois de leur histoire indépendants et souverains en tant qu’entité nationale, une tribune culturelle, le Cénacle libanais, est fondée par un homme de lettres libanais, Michel Asmar, dont la tâche consiste principalement à participer à la formation culturelle et à la consolidation de l’identité libanaise. Sous la forme d’une tribune, une revue, une causerie radiophonique hebdomadaire (à partir de 1953), une maison d’édition, un centre de réflexion et un forum de rencontre, Asmar envisage de faire du Cénacle libanais un espace où le conférencier et le spécialiste, au moyen de discussions autour de sujets scientifiques, littéraires, artistiques, philosophiques, économiques et politiques, entrent en « relation dialectique » dans le but d’élaborer une « philosophie politique du Liban ». De ce fait, la fonction du Cénacle requise par Asmar est bien celle « d’un poumon ou d’un cerveau » dans la vie nationale libanaise. C’est avec l’aide notamment d’Edmond Rabbath, Kamal Jumblat et Michel Chiha que l’idée se cristallise : « une tribune intellectuelle nationale libre » rassemblant les meilleurs spécialistes désireux de se pencher sur les problèmes nationaux et de proposer leurs visions dans le but « d’éveiller la conscience nationale et de construire l’avenir du Liban moderne », de répondre à la soif des demandeurs de culture et de diffuser le « rayonnement intellectuel du Liban » et sa « vocation » en Orient et en Occident. Le contenu de la revue n'est pas encore disponible en ligne. Pour lire l'article intégrale vous pouvez acquérir une copie. ou vous abonner.